vendredi 13 novembre 2015

Théophile Augustin Denis (1829-1908), entendant, est né à Douai au 17 avril 1829 et mort 24 novembre 1908 à Cayeux-sur-Mer, Ses parents sont les épiciers à Douai et ils sont morts en octobre 1840 en laissant Théophile orphelin. Il est marié avec Cornélie Lambert à Douai le 15 octobre 1855. Théophile Denis est le chef de bureau au ministère de l’Intérieur autour de 1880. Il est décédé le 24 novembre 1908 à l'âge de 79 ans

Chef du bureau des établissements généraux de bienfaisance, Théophile Denis (1829-1908), républicain, a été attaché au cabinet Gambetta en 1870 et 1871 avant d’intégrer le ministère en 1872

Il est surtout connu par son œuvre littéraire écrite en picard : "Petits tableaux rustiques". Nommé en 1879 inspecteur général des établissements de bienfaisance, il se spécialise dans les problèmes d'éducation des sourds-muets. Il réalisera des missions d'études en Europe, à la suite desquelles il introduit en France des méthodes nouvelles. il sera décoré de la Légion d'honneur. II se lia d’amitié avec Ferdinand Berthier et établira des relations étroites avec les associations de sourds-Muets et les artistes sourds. En 1890, il fonde le Musée universel des sourds-muets (qui occupera tout le second étage de l’institut Saint-Jacques de Paris), dont il sera le Conservateur jusqu’à sa mort. Il y regroupera plus de 1500 pièces principalement des œuvres d’artistes sourds. Malheureusement, ce musée a été progressivement détruit au cours du XXe siècle.



Poèmes en picard
Petits tableaux rustiques en patois d'un coin de Flandre française (5 fascicules)
  • Petits tableaux rustiques en patois d'un coin de la Flandre française, par Théophile Denis. 1er [-6e] fascicule. Avec une préface par Henri Potez, impr. de P. Ollivier, (1907)
Autres écritures de Théophile Denis
  • Poésies, par Théophile Denis,... impr. de A. d'Aubers, 27 pages (1853)
  • L'Inondation, par Théophile Denis, Éditeur : L. Crépin (Doué), In-8° , 8 pages (1856)
  • Notice sur Jean-sans-Peur, duc de Bourgogne et comte de Flandre, contenant les détails sur l'entrée du duc Jean à Douai en 1405 et diverses notes relatives à Douai, , Madoux-Lucas, 28 pages (1861)
  • Qu'est-ce que Gayant ? toutes les réponses, plus une notice sur les mannequins de la fête communale de Douai, les principaux libraires, 57 pages (1862)
  • Le Corps de musique de la ville de Douai (musique de la garde nationale), notice historique, impr. de V. Wartelle, 136 pages (1862)
Écritures sur et pour les sourds-muets
  • Les artistes sourds-muets au salon de 1886, P. Ritti , Paris , 24 pages (1886)
  • Les conseils généraux et les institutions de sourds-muets, Imprimerie Berger-Levrault , Nancy , 24 pages (1887)
  • L'enseignement de la parole aux sourds-muets : notes sur la réforme introduite, depuis 1879, par le ministre de l'intérieur dans les établissements de bienfaisance consacrés à l'éducation et à l'instruction des sourds-muets, Nancy : Imprimerie Berger-Levrault , 37 pages (1886)
  • Etienne de Fay dit "le vieux sourd-muet" d'Amiens : notice biographique, Imprimerie Typographique Ricard-Leclercq , Saint-Wary, 12 pages (1905)
  • Les institutions nationales et le ministère de l'intérieur, Imprimerie Berger-Levrault , Nancy , 24 pages (1882)
  • Léopold Lousteau, peintre sourd-muet : notice nécrologique, dessin d'Auguste Colas, 15 pages (1894)
  • Le musée des sourds-muets : Galerie historique & artistique de l'Institution nationale des sourds-muets de Paris, article publié l' 10 d'octobre 1891 : L'intermédiaire des chercheurs et curieux;  l' Revue internationale des sourds-muets, n° de novembre 1891 – 8 pages.
  • Musée universel des sourds-muets : catalogue sommaire, Atelier de typographie de l'Institution nationale des Sourds-Muets éd. , Paris , 152 pages, (1896).
  • Notice sur l'institution nationale des sourds-muets de Paris depuis son origine jusqu'à nos jours (1760-1896) : accompagnée de documents concernant l'enseignement scolaire, l'enseignement professionnel. Conditions d'admission des élèves, etc. et suivie du catalogue du musée universel des sourds-muets,
    avec Gervais Debax (1838-1903) , Atelier de typographie de l'Institution nationale des Sourds-Muets éd. , Paris , 152 pages (1896)
 

vendredi 30 octobre 2015

Façade de cercle Abbé de l'épée, 144 rue des Capucins à REIMS

Dessin en 1895 d'Auguste COLAS (1845-1915), ancien élève et ancien professeur de dessin de l'Institution National des Sourds-Muets de Paris.

mardi 6 octobre 2015


Jean Samuel Conrad Kilian (1823-1904)

Né le 7 août 1823 à Stuttgart, Baden-Württemberg, Allemagne,
Décédé le 16 mars 1904 à Grenoble Isère, à l’âge 81 ans

Marié le 4 août 1859 à Strasbourg avec Emma Sophie Clémentine CUVIER, née en 1831, décédée en 1909 à l’âge de 78 ans, eurent un fils Charles Constant Wilfried Kilian 1862-1925

Professeur pour enfants sourds, directeur-fondateur de l‘Institution de Saint-Hippolyte

Résumé par Roland CASTANET :
Dans le bouillonnement qui touche le protestantisme français dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les œuvres religieuses, sociales, ou charitables se multiplient. A Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard), l’Église Réformée locale crée une Institution mixte pour les sourds-muets et les aveugles protestants de France, en 1856, et appelle pour la mettre en place et la diriger un wurtembergeois très européen, Jean Samuel Conrad Kilian, qui a fondé une école pour sourds-muets à Lausanne (Suisse). Celui-ci apporte une méthode d'enseignement des sourds-muets basée sur l'apprentissage de la parole, méthode nouvelle et quasiment inédite en France, qui donne à l'Institution une originalité qui renforce son caractère protestant. L'éducation des aveugles reste toujours une activité mineure de l'Institution. La présence d'une forte communauté protestante dans les Cévennes permet à l’œuvre de se développer, son ambition étant de regrouper tous les sourds protestants de France. Pourtant, malgré ce démarrage prometteur, Kilian se sent à l'étroit à Saint-Hippolyte et son désaccord avec le comité local l'amène à démissionner en 1860. Il continue une carrière au service des sourds-muets et du protestantisme, à Strasbourg puis à Paris (INJS) sans jamais revenir à Saint-Hippolyte. "L'Institution mixte pour les sourds-muets et les aveugles protestants de France" continue son action, gardant la méthode orale, devenue la méthode officielle française et européenne au congrès de Milan en 1880, et son caractère protestant, mais aussi son caractère très local.
 


lundi 7 septembre 2015


Henri Toulouse-Lautrec, Félix Plessis et René Princeteau
(dans les années 1890), Photo collection INJS Paris.
Une photographie très rare, il s’agit d’Henri de Toulouse-Lautrec, Félix Plessis et de René Princeteau en train de boire un apéritif.  
La statue de l'abbé de l’Épée qui se trouve sur la photographie est actuellement installé sur la façade de l'association des sourds de Reims et de Champagne. 

Henri de TOULOUSE-LAUTRC, né Henri Marie Raymond de Toulouse-Lautrec-Monfa le  24 novembre 1864 à Albi et mort le 9 septembre 1901 au château Malromé à Saint-André-du-Bois, est un peintr, dessinateur, lithographe et illustrateur français.
Il fut l'élève de René Princeteau qui devint ensuite son ami. Sa propriété de Malromé se trouvait à seulement 2 kilomètres de Pontus, qui appartenait à Princeteau.
Élève au Lycée Condorcet, il échoue en 1881 au baccalauréat à Paris, mais est reçu à Toulouse à la session d'octobre. C'est alors qu'il décide de devenir artiste. Soutenu par son oncle Charles et par René Princeteau, ami de son père et peintre animalier, il finit par convaincre sa mère. De retour à Paris, il rend visite à René Princeteau, dans son atelier au 233, de la rue du Faubourg-Saint-Honoré.

Félix PLESSIS, sourd-muet, sculpteur, ami de Princeteau et Toulouse-Lautrec.

René Pierre Charles PRINCETEAU, sourd-muet, né le 18 juillet 1843 à Libourne, mort en juillet 1914 à Fronsac, est un peintre animalier français.
Ami d’Alphonse de Toulouse-Lautrec, il a d’abord comme élève son frère Odon puis devient le premier maître d'Henri de Toulouse-Lautrec dès 1871. Il était très lié avec la famille Lautrec, en particulier avec le comte Alphonse et, très régulièrement, il leur rendait visite. Bien qu'il fût sourd et muet, il enseigna à Henri, qui l'appréciait beaucoup, les premiers rudiments de l'art pictural.
Pendant la Guerre de 1870, il s'engage dans l'artillerie de l'armée de la Loire. Le peintre accumule alors dans ses carnets beaucoup de notes et de dessins. Il accède à la notoriété avec ses peintures de chevaux au Salon de 1885. Il réalise de nombreux tableaux de chasse à courre, de courses, ainsi que des paysages et des portraits équestres. Ses premières études animalières dénotent une forte influence de Princeteau. Pendant quelque temps, Lautrec habita dans son atelier parisien au n° 233 du Faubourg Saint-Honoré.
Source (Wikipédia)