jeudi 4 juin 2015


Mlle Marie-Pauline Larrouy, né le 19 octobre 1834 à Pau (Pyrénées-Atlantiques),  la seule sourde-muette de France officier d'Académie, directrice de l'Institution de Sourds-Muets d'Oloron (Basses-Pyrénées).


Trouvé sur internet, l'historique de cette brave dame au grand cœur:

Sourde-muette de naissance, Marie-Pauline Larrouy fut élevée à l'Institution nationale des sourds-muets de Bordeaux. Pénétrée de reconnaissance pour une éducation qui lui
permettait de ne pas vivre tout à fait séquestrée de la société et lui rendait en partie ce que lui avait refusé la nature, elle résolut de se dévouer à en répandre le bienfait. Le hasard l'ayant amenée à Oloron, petite ville des Basses-Pyrénées, elle prit d'abord une sourde-muette avec elle, puis une seconde, et accueillit enfin toutes celles qui se présentaient. Presque toutes étaient pauvres; de son côté, elle n'avait aucune fortune personnelle, et par conséquent aucun moyen de les élever et de les nourrir. Si nous raisonnons d'après les calculs de la sagesse humaine, assurément elle eut tort de plus entreprendre qu'elle ne pouvait faire mais quand on a goûté une fois la satisfaction secrète du bien accompli, on en devient insatiable. Bientôt la passion s'en mêle la vertu a ses entraînements comme le vice; on peut faire des coups de tête, des folies de charité. Quand Mlle Larrouy s'aperçut qu'elle avait épuisé toutes ses ressources, elle n'eut pas un moment la pensée de renvoyer les enfants qu'elle avait recueillis. Il fallait pourtant les empêcher de mourir de faim elle se décida pour eux à mendier. Mendier, quand on est sourde-muette, demander l'aumône à des gens auxquels on ne peut pas parler et qu'on ne peut pas entendre, ce n'est pas facile. Songez de plus qu'on n'est
pas riche a Oloron, et que les personnes auxquelles s'adressait Mlle Larrouy avaient elles mêmes grand peine à vivre. Pourtant elle ne se découragea pas. Pendant trois ans, elle tendit la main de village en village, de maison en maison. « C'était, nous dit le rapport
qui nous a été envoyé, c'était l'image de la misère frappant à la porte de la pauvreté»
Quel malheur, Messieurs, que la pauvreté ne soit pas un peu plus riche! Elle est en général bien charitable personne ne donne de meilleur cœur que ceux qui n'ont presque
rien a donner. Mlle Larrouy ne s'en allait jamais les mains vides: elle prenait tout ce qu'on lui offrait, de vieux vêtements, des vivres en nature, et jusqu'à un morceau de pain noir. Ces temps pénibles sont passés, Dieu merci Le département, la commune ont pris sous leur protection l'école de Mlle Larrouy. Ne croyez pas pourtant qu'elle soit riche. Le maire de la petite ville nous donne le budget de l'établissement. Il est en équilibre, mais au prix de quelles économies et de quelles privations L'école, maîtresse et élèves, se compose de dix-neuf personnes qui ont pour vivre un peu moins de 12 fr par mois chacune. A Paris, nous trouverions que ce n'est guère a Oloron, on s'en contente. L'Académie y ajoute 1000 fr., dont les enfants,Mlle Larrouy profiteront beaucoup plus qu'elle. 

Wow, on peut dire que c'est une très grande dame, je l'admire pour ce qu'elle a fait ... 

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