Mlle Marie-Pauline Larrouy, né le 19 octobre 1834 à Pau (Pyrénées-Atlantiques), la seule sourde-muette de France officier d'Académie, directrice de l'Institution de Sourds-Muets d'Oloron (Basses-Pyrénées).
Trouvé sur internet, l'historique de cette brave dame au grand cœur:
Sourde-muette
de naissance, Marie-Pauline Larrouy fut élevée à l'Institution
nationale des sourds-muets de Bordeaux. Pénétrée de reconnaissance
pour une éducation qui lui
permettait
de ne pas vivre tout à fait séquestrée de la société et lui
rendait en partie ce que lui avait refusé la nature, elle résolut
de se dévouer à en répandre le bienfait. Le hasard l'ayant amenée
à Oloron, petite ville des Basses-Pyrénées, elle prit d'abord une
sourde-muette avec elle, puis une seconde, et accueillit enfin toutes
celles qui se présentaient. Presque toutes étaient pauvres; de son
côté, elle n'avait aucune fortune personnelle, et par conséquent
aucun moyen de les élever et de les nourrir. Si nous raisonnons
d'après les calculs de la sagesse humaine, assurément elle eut tort
de plus
entreprendre qu'elle ne pouvait faire mais quand on a goûté une
fois la satisfaction secrète
du bien accompli, on en devient insatiable. Bientôt la passion s'en
mêle la vertu
a ses entraînements comme le vice; on peut faire des coups de tête,
des folies de
charité. Quand Mlle Larrouy s'aperçut qu'elle avait épuisé
toutes ses ressources, elle
n'eut pas un moment la pensée de renvoyer les enfants qu'elle avait
recueillis. Il fallait pourtant les empêcher de mourir de faim elle
se décida pour eux à mendier. Mendier, quand on est sourde-muette,
demander l'aumône à des gens auxquels on ne peut pas parler et
qu'on ne peut pas entendre, ce n'est pas facile. Songez de plus qu'on
n'est
pas
riche a Oloron, et que les personnes auxquelles s'adressait Mlle
Larrouy avaient elles mêmes grand peine à vivre. Pourtant elle ne
se découragea pas. Pendant trois ans, elle tendit la main de village
en village, de maison en maison. « C'était, nous dit le rapport
qui nous
a été envoyé, c'était l'image de la misère frappant à la porte
de la pauvreté»
Quel
malheur, Messieurs, que la pauvreté ne soit pas un peu plus riche!
Elle est en général bien charitable personne ne donne de meilleur
cœur que ceux qui n'ont presque
rien a
donner. Mlle Larrouy ne s'en allait jamais les mains vides: elle
prenait tout ce qu'on lui offrait, de vieux vêtements, des vivres en
nature, et jusqu'à un morceau de pain noir. Ces temps pénibles sont
passés, Dieu merci Le département, la commune ont pris sous leur
protection l'école de Mlle Larrouy. Ne croyez pas pourtant qu'elle
soit riche. Le maire de la petite ville nous donne le budget de
l'établissement. Il est en équilibre, mais au prix de quelles
économies et de quelles privations L'école, maîtresse et élèves,
se compose de dix-neuf personnes qui ont pour vivre un peu moins de
12 fr par mois chacune. A Paris, nous trouverions que ce n'est guère
a Oloron, on s'en contente. L'Académie y ajoute 1000 fr., dont les
enfants,Mlle Larrouy profiteront beaucoup plus qu'elle.
Wow, on peut dire que c'est une très grande dame, je l'admire pour ce qu'elle a fait ...
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