mardi 23 juin 2015


L'artiste et son génie de Claude WALLON (1790-1857)


Année de publication : 1838, format 36 X 36 cm


Claude WALLON, mosaïste, c'est un tableau peinte et non un mosaïque, nous ne l'avons pas un des ses œuvres en mosaïque à l'Institution Nationale des Sourds-Muets de Paris actuellement.

Article trouvé sur  "Revue Internationale de l'enseignement des sourds-muets" en 1885

Claude-Augustin Wallon, sourd-muet de naissance, et fils d'un maitre perruquier, est né à Épernay, le 3 mars 1790. II fut admis à l'institution Nationale des sourds-muets de Paris par décision ministérielle du 27 brumaire an VUI.



Intelligent et laborieux, doué d'heureuses dispositions pour le dessin, il entra, a l’âge de 17 ans, à l’école impériale de mosaïque, qui avait eu pour berceau l'institution des sourds-muets.



L'origine de cette École, qui n'a jamais été indiquée, croyons-nous, d'une façon précise, est nettement fixée par la lettre suivante que le ministre de 1'Interieur adressait, le 19 ventôse an IX (10 mars 1801), aux membres du Conseil d'administration de l'institution des sourds-muets :



« Citoyens, le Gouvernement voulant établir un atelier de mosaïque, j'ai  arrêté que le citoyen Belloni, exerce dans cet art, serai chargé de l'enseigner a dix sourds-et-muets, choisis parmi ceux qui sont sous votre direction. Je vous invite en conséquence à donner le plus tôt possible les ordres pour faire disposer l'atelier nécessaire à cet établissement, ainsi qu'au logement que devra occuper le citoyen Belloni. Vous êtes plus dans le cas que personne de connaitre les élèves dont les inclinations et les qualités personnelles les rendraient propres à ce genre de travail. 11 convient particulièrement a ceux qui témoignent quelque gout pour les arts du dessin... »



Claude Wallon a été certainement l'élève le plus distingue de l'école de mosaïque et le meilleur artiste qui en soit sorti. S'il ne parvint pas à la célébrité, c'est parce qu’il s'obstina a vivre en quelque sorte à l'ombre de son maitre, à qui il avait voue une affection filiale et qu'il ne quitta jamais. S'il s'éloigna quelquefois de lui, c'est que la passion de son art le poussait à voyager, pour se perfectionner par la contemplation des chefs-d’œuvre de la mosaïque. C'est ainsi qu'il allia étudier sur place les plus belles mosaïques de l’Italie, de la Suisse, de la Hollande, de la Belgique, de l'Allemagne, de l'Angleterre et de toute la France.



Au retour de ces voyages d'étude, qui avaient encore grandi son talent sans développer son ambition, il reprenait sa place auprès de son maitre et se remettait docilement au travail. II fut le principal collaborateur de Belloni dans les œuvres remarquables, meubles et tableaux, destinées a nos palais nationaux, et particulièrement dans l'exécution des superbes mosaïques que l’on admire, au Louvre, dans la salle de Melpomène et dans la rotonde de la galerie d'Apollon.



Sous la Restauration, l'école de mosaïque fut placée dans les services de la maison du roi et prit le nom de manufacture royale de mosaïque; elle conserva ce titre jusqu'en 1831, époque de sa suppression en tant qu'établissement officiel.



Belloni et Claude Wallon, maitre et clerc, s'éteignirent presqu'en même temps. Wallon mourut le 23 septembre 1857 et Belloni le 27 novembre suivant.

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